Haiku jeta un oeil derriere le tonneau qui lui servait de cachette. Visiblement, ce cretin de videur avait cessé de le poursuivre. Une bete histoire encore. Haiku voulait juste piquer la bourse de la cliente, mais cette grognasse avait hurlé au viol quand avait senti la main baladeuse du voleur. Quelle conne aussi a cacher sa bourse SOUS sa jupe, et non pas a sa ceinture, comme se doit de faire toute jeune bourgeoise rupine pleine de thunes, en bonne cible predesignée pour les tire-laine. Haiku s'adossa a un mur et se roula tranquillement une cigarette. Il etait pensif. Il lui fallait trouver de l'argent au plus vite, la famine guettait. Il tira son briquet de sa poche et alluma sa clope.
L'impasse etait sombe et glauque. Des tonneaux et des cartons s'entassaient ca et la, dans un parfait desordre. La ruelle se finissait sur un grand panneau en bois. Le seul eclairage disponible etait celui d'une petite fenetre d'ou filtrait une lumiere chaleureuse et reconfortante.
Soudain Haiku entendit un bruit. Des gens se rapprochaient, des voix, des bruits de pas. Il eteignit sa cigarette et fit disparaitre la fumée. Les gens se rapprochaient de plus en plus. Il sortit un couteau et le serra dans sa machoire, non sans avoir au prealable avalé sa cigarette qui le genait dans cette action. Puis il prit en main ses deux couteaux fetiches, ebony et ivory, et se cacha dans les ombres de la ruelle.....